Origines des premières néo-banques
Les néo-banques ont fait leur apparition au début des années 2010, en profitant de l’ouverture des flux financiers permise par l’Open Banking. Désireuses d’apporter de nouvelles propositions dans le secteur financier, elles s’appuient sur les technologies mobiles pour proposer des nouveaux types de services banquiers, pour les particuliers comme pour les professionnels.
Comme évoqué en introduction, ce qui a rendu possible l’apparition de néo-banques est le phénomène de l’Open Banking. Les deux Directives sur les Services de Paiement, appliquées respectivement en 2007 puis en 2015, ont permis à d’autres établissements que les banques traditionnelles de pouvoir traiter les flux financiers. Cette ouverture aura bien évidemment motivé un grand nombre de personnes à créer leurs propres services financiers. C’est à cette période qu’un nouveau type d’entreprise liée au paiement apparaît : les Fintech. Ces Fintechs sont de jeune start-up voulant proposer leurs propres services financiers, en collaborant avec les émetteurs de paiement que sont Visa ou Mastercard.
Une néo-banque est finalement un type de Fintech, ayant pour objectif de répliquer ce qu’une banque traditionnelle pourrait proposer tout en apportant de nouveaux types de services et de solutions. Les néo-banques ont bien compris l’importance énorme des smartphones dans le quotidien de la population mondiale. Ne disposant pas d’agences physiques comme c’est le cas pour les banques traditionnelles, elles se basent sur un système entièrement digital avec comme support principal une application mobile qui servira de tableau de bord pour l’utilisateur.
Un des arguments principaux en faveur des néo-banques est la facilité d’ouverture de comptes bancaires. Dans le système traditionnel, le délai pour ouvrir un compte est d’environ 15 jours ouvrés. Avec les néo-banques cette procédure est beaucoup plus courte, de quelques minutes à quelques jours en fonction des offres de chacune. Le but est de rendre plus souple l’ouverture et la gestion de comptes financiers, pour les particuliers mais aussi pour les professionnels. Aucun justificatif de revenu n’est requis pour ouvrir un compte et les frais de fonctionnement d’une néo-banque sont plus faibles que ceux des banques classiques. Enfin, la mobilité apportée par les applications mobiles mises à disposition des utilisateurs rend la consultation et la gestion des finances intuitive et accessible partout. Plus besoin de devoir aller vérifier sur un DAB son solde de tout compte : tout est accessible directement sur les applications dédiées. Il est même possible d’effectuer des virements directement depuis cette application.
Un des grands défis des néo-banques va être de fournir aux professionnels de vraies alternatives au fonctionnement classique des contrats commerçants. En cette période de crise sanitaire, les commerçants sont d’autant plus à l’écoute de nouvelles solutions pouvant leur permettre de capter plus de potentiels clients, et à fortiori de conclure plus de vente.
Offre aux professionnels
Certaines néo-banques ont donc décidé de se spécialiser sur les offres aux professionnels, comme c’est le cas chez Olkypay. Il n’est effectivement pas si simple pour un entrepreneur d’ouvrir un compte bancaire professionnel chez une banque traditionnelle. Il lui faudra physiquement se rendre en agence avec de nombreux justificatifs que sont le KBIS, la justification de domicile, les projets et résultats prévisionnels et d’autres encore. Même cette étape passée, il lui faudra attendre des délais supérieurs à ceux que propose les néo-banques.
L’un des arguments principaux des néo-banques au niveau de l’ouverture de comptes est la facilité et la rapidité de celle-ci. Le commerçant peut créer depuis son ordinateur ou son mobile un compte professionnel, sans engagement ni commission de mouvement. Les néo-banques proposent d’ailleurs des offres adaptées à tout type d’entreprises, ajustant à chaque fois les services y étant inclus pour correspondre au mieux aux attentes des entreprises et indépendants.
Un autre argument en faveur des offres des néo-banques pour les professionnels est leur assiduité en terme technologique. En tant que Fintech, les néo-banques maitrisent et promeuvent les avancées techniques du monde du paiement. Elles se sont forgées dans une ère digitale et n’hésitent pas à intégrer de nouvelles technologies dans leurs propositions tout en conservant certains éléments des offres plus classiques.
Il sera ainsi possible pour un commerçant possédant un compte chez une néo-banque d’avoir accès à la quasi-totalité des services financiers disponibles à ce jour. La majorité des offres inclue des cartes business pour les salariés, des solutions d’acceptation de cartes en ligne ou physique (Terminaux de Paiement fixes ou Virtuel, VAD…), des outils de gestion poussés accessibles en ligne… Tout en fait pour proposer un maximum de services pertinents tout en incluant au fur et à mesure les innovations liées au paiement comme le sont par exemple le virement instantané ou encore le prélèvement SEPA.
L’objectif des néo-banques est définitivement de concurrencer les banques traditionnelles en assouplissant les moyens d’accéder aux services financiers tout en s’appuyant sur les progrès technologiques pour proposer des offres nouvelles et innovantes. Cette démarche a d’ailleurs convaincu des dizaines de millions d’utilisateurs en Europe, faisant des néo-banques une vraie alternative au système bancaire classique. Leur impact dans le domaine professionnel est également indéniable et il faudra observer attentivement l’évolution du monde du commerce en corrélation avec celui des néo-banques.